vendredi 9 août 2013

Silences...



Tu te tais pour que le calme emplisse l’espace disponible ?
Tu te tais pour éviter le dialogue désagréable qui va suivre ?
Tu te tais pour avoir la paix ?
Tu te tais parce que tu es timide et mal à l’aise ?
Tu te tais parce que tu te recueilles ?
Tu te tais parce que tu penses ?
Tu te tais pour profiter des bruits qui résonnent alentour ?
Tu te tais parce que tu as définitivement renoncé ?
Tu te tais parce que tu sais que bientôt la tempête va tout ravager sur son passage ?
Ou simplement tu te tais parce que tout est dit… ?
Le silence, ce truc que tu utilises pour faire passer tes idées que finalement personne d’autre que toi ne peut comprendre…
Et si tu l'avais rompu ce silence, que ce serait il passé ?

lundi 22 juillet 2013

Cet inoubliable mois d'aout 2012 (partie 2)


Nous sommes donc le 17 août et sortons tout juste du cabinet du pédiatre. Retour en vitesse à la maison pour rassurer le grand frère (qui n'a que deux ans), la famille et en route pour le Pôle Femme-Mère-Enfant de l'Hôpital de Lorient. Arrivée vers midi. J'avais préparé un sac d'affaires pour mon bébé avec le lait, des changes, des couches et le chargeur de téléphone (oui j'avais pensé à faire un sac - je sentais bien l'utilité du sac)
Là, nous sommes pris en charge dans des locaux neufs, pas encore terminés. Ca sentait encore la peinture et les morceaux de scotch n'étaient pas tous retirés des poignées de porte et des plinthes.
Nous voyons ainsi errer deux infirmières dans les couloirs et une fillette de 6 ans tout au plus courant partout en hurlant ! (mmmmm je me sens déjà chez moi SUPPPPEEEERRR !)
C'est ainsi qu'on nous installe dans un box avec un petit lit à barreaux. Mauvais souvenir le lit à barreau avec un bébé souffrant dedans… bref.

Après avoir raconté 3 fois notre histoire à l'interne, la stagiaire puéricultrice et l'infirmière, enfin notre petit est mis sous perf, oui histoire qu'il se nourrisse un ptit peu (il n'avait pas mangé depuis 6 h du mat)
Et c'est parti pour une attente interminable...

Ils nous avaient dit : "Nous allons mettre votre bébé en observation" mais en réalié ça voulait dire "on vous laisse pourrir là quelques heures, et en attendant observez votre enfant"
J’en pouvais plus ! en quatre heures rien. Non je suis mauvaise, nous avons eu une visite de temps en temps pour voir si nous n’étions pas partis.

Et enfin l’interne revient ! Il était donc 16 heures. Là, elle prend un air grave me regarde droit dans les yeux, et me dit : « … Madame, je crois que je sais ce qu’a votre bébé, vous donnez trop à manger d’un seul coup, c’est normal qu’il vomisse ! A son âge, il faut lui donner des biberons de 90 ml tout au plus et 7 a 8 fois dans la journée, pas 3 ou 4 de 150 ml ! Vous allez rentrer chez vous et faire ce que je vous ai dit, ça va aller… »
Vous n’imaginez pas à cet instant précis les envies de meurtre qui m'ont submergée. J’ai failli lui sauter à la gorge… Il n’était pas question que je sorte d’ici sans le moindre examen, ce que je lui ai fait savoir très clairement bien entendu. Elle a du sentir le problème car sans plus rien dire, a tourné les talons et en partant m’a dit « je reviens je vais en parler à ma chef »
*OUAIS C’EST CA VA EN PARLER A TA CHEF !!!!!!!!!!*
Et c’est dans ces conditions que 2 heures plus tard, ladite interne revient et me dit (elle était magique cette interne quand j’y repense) : « …J’ai parlé à ma chef, vous avez de la chance elle est gastropédiatre (oh bah oui la chance dis donc) elle m’a dit qu’on allait lui faire une échographie… »
Alleluia !!

18h30 en route en ambulance pour le centre de radiographie… La l’infirmière en transports (celle qui fait les trajets comme son nom l’indique) me dit : « …Ne vous inquiétez pas pour l’échographe, il ne parle pas, il n’est pas très sympa mais il est bon… »
(Me voilà rassurée s’il n’est pas cool mais bon, je ferai avec, ça ira très bien...)
Voici venu le temps de l’échographie ! le bébé est installé, l’échographe (pas bavard) commence son examen. Alors en effet, il ne parle pas, mais alors pas du tout ! Et pour cause, il ne parle pas le français ! Alors forcément ça limite les possibilités de blagues hein !
Au bout de 15 bonnes minutes, je vois une interne arriver puis deux puis trois ! ils regardent attentivement l’écran et hochent la tête d’un air entendu… Moi évidemment, je regarde et je ne comprends rien vous imaginez. (Bon hey les gars on y va là ça fait 20 minutes que vous matez le bidon de mon ptit et vous me dites rien on y va là ou quoi ?!!!)
Et soudain, l’échographe que j’avais fini par imaginer biélorusse me dit avec un air déconfit : PYLORRRRRE
A cet instant vous ne pouvez pas imaginer mon soulagement !!! J’en étais sure ! je savais ce qu’était une sténose du pylore, j’avais espéré que le problème vienne de là !
La Sténose du pylore implique une petite intervention chirurgicale qui règle définitivement le problème. Pour ceux qui ne connaissent pas, la sténose du pylore c’est ça. En gros le petit muscle entre l’estomac et l’intestin s’épaissit, ne laissant plus passer aucune nourriture. Donc l’estomac n’étant jamais vide, le bébé a de sacrées remontées acides, donc ne mange pas, vomi ce qu’il mange (quand il mange) et je vous passe le reste des détails.
Le problème étant identifié et Lorient ne pratiquant pas ce genre d’intervention, c’est généralement départ pour Nantes ou Rennes. Pour des raisons pratiques, j’ai pu choisir Rennes. En 3 jours c’était réglé. J’avais récupéré un bébé tout neuf.
Il vient d’avoir un an, c’est un bébé très bien portant plutôt goinfre et en excellente santé.
Pour la petite histoire, je suis restée 3 jours dans ce centre hospitalier, j’y ai croisé des parents très attachant et très courageux, de nouveaux nés ayant des pathologies absolument effrayantes.
Nous à côté avec notre petite intervention de rien du tout, nous aurions pu être considérés comme quotité négligeable et pourtant nous avons bénéficié d’un traitement de premier ordre.
Merci à vous les infimiers, médecins, chirurgiens et anesthésistes du service. Merci du fond du coeur. 
C'est ainsi que nos vacances ont réellement commencé le 23 aout… vivement les prochaines !
That’s All Folks





samedi 6 juillet 2013

Cet inoubliable mois d'août 2012 (partie 1)


Il y a bientôt un an (en juillet), je donnais naissance à mon deuxième petit garçon, sous les yeux ébahis de son grand frère (oui enfin il n'a pas assisté à l'accouchement quand même). Ce qui n’avait été jusque là qu’une chose abstraite dans le gros bidon de maman devenait réalité.
ENFIN (pour lui), (enfin) pour nous !
Grossesse sans problème quoiqu'un peu handicapante (force est de constater que l'état de grossesse n'entraîne pas chez moi cet épanouissement dont j'entends souvent parler - non non), un accouchement rapide (oui 3 heures je trouve ça relativement rapide) et nous voilà enfin à la maison.
L’avantage du deuxième, c’est qu’on a les clés, on sait faire, tout est automatique (surtout avec un grand qui n’a que deux ans) et on peut profiter à fond…

Mais voilà, j’entends encore la voix de ma meilleure amie raisonner ainsi : « Ah le deuxième, tu verras, il se fait remarquer »

Donc, mon second... Il a fait ses nuits dès la maternité (phantasme allez vous me dire – pourtant c’est la pure vérité) il était capable de dormir huit heures d’affilée dès ses premiers jours… Jamais de pleurs, jamais de bruit… Tout était facile en comparaison avec mon grand garçon.
Lui, il avait eu pas mal de problèmes de reflux gastro œsophagien (RGO). Pour ceux qui le vivent, c’est crachouillis en permanence, des enfants qui ont mal et se plaignent, pleurent, se réveillent en plein dodo en hurlant… Des odeurs de lait caillé insupportables, deux machines par jour, des traitements et laits particuliers…

Et bien mon deuxième, rien de tout ça ! Le bon-heur ! trop d’la balle.

Un bébé qui dort toute la nuit, ne se plaint et ne pleure jamais, ne beugle pas quand il a faim… un vrai régal. Je pouva1is continuer à me consacrer à mon grand (pas si grand d'ailleurs et très demandeur évidemment) et laisser "micro-crapuleau" regarder tout ça et en prendre de la graine.
Mais à 3 semaines de vie, le beau vernis a commencé à s’écailler.
Un matin, micro-crapuleau a commencé à vomir. Un ou deux biberons par jour… Parfois c’étaient des reflux importants trois heures après avoir mangé, au moment précis où j’entendais lui préparer son repas suivant…

J’en alertais évidemment, ma pédiatre.
Nous avons tout essayé, changements de lait, traitementS anti-reflux… nous avons envisagé l’allergie aux Protéines de Lait de Vache (PLV) ; je passais ma vie chez la pédiatre. Mais rien n’y faisait. Il continuait à dormir longtemps, de plus en plus longtemps, à ne pas réclamer à manger, jamais.
C’est bien simple, quand il ne crachait pas ou ne vomissait pas, il dormait…

Rendez-vous pris chez une gastro-pédiatre renommée, hôpîtal Necker (#PointRéputation). Nous avions enfin espoir que tout s’arrange.
Verdict sans appel de sa part : "RGO mal contrôlé". Traitement anti-reflux "lourd", changement de lait (pour la 3ème fois – cet enfant n’avait pas encore un mois), et là elle me glisse : "Partez tranquillement en vacances, on en reparlera en septembre"

Nous étions le 30 juillet !
Vous savez ce que ça signifie "30 juillet à Paris" -> Alerte ! désertion in progress. Plus moyen de capter l’attention de qui que ce soit.

Le 05 août, alors que nous devions déjà être sur notre lieu de vacances (fin fond de notre belle Bretagne) me voilà pendue au téléphone à tenter de joindre LA GASTROPEDIATRE. Oui parce que non seulement l’état de mon bébé ne s’arrangeait pas, mais il empirait !
« Mais enfin Madame, vous ne croyez tout de même pas que les médicaments font effet en 48 heures ! Partez tranquillement en vacances, on en reparlera en septembre, comme je vous l’ai dit et puis, il vomi ou il rejette ? faites vous bien la distinction ? »
Oh oui je la fais bien la distinction ! (avec mon premier enfant et son combo stridor/RGO, je peux vous assurer que j’étais familiarisée avec ces termes là)  Mais après tout c’était elle la spécialiste, je me faisais surement toute une montagne de rien du tout, c’était un nourrisson elle n’aurait pas pris de risque hein !?
Pourtant il vomissait et/ou crachait beaucoup et de plus en plus souvent. Nous passions nos journées à nous relayer pour le maintenir en position verticale afin d’éviter les vomissements… Bah oui, Il devait prendre du poids quand même.

Le 09 aout, nous voilà finalement partis, non sans quelque appréhension mais impossible de priver le grand des promesses de vacances que nous lui avions faites. Cinq heures de route (et un biberon non vomi plus tard – une victoire) nous voilà arrivés sur notre lieu de «repos».
Sauf que plus le temps passait, plus son état se dégradait… J’étais visiblement la seule à m’en rendre compte de manière aussi flagrante.
[Message de service] Chères mamans débutantes : pensez à toujours suivre votre instinct.

L’heure était désormais à la recherche d’un pèse bébé. La pharmacie du village : «désolé, il est en panne, allez à la ville d’à coté, ils ont une permanence PMI les mercredis et vendredis» (Ah zut, nous sommes lundi, et je me ronge les sangs depuis samedi…)
30 kilomètres et deux jours (d’enfer) plus tard, nous voilà à la PMI… pesée (sur balance électronique - non j'insiste, la précision semblait importante pour tout le monde) : ah… il n’a pas pris de poids (depuis 15 jours !)
« Vous devriez épaissir son lait ou changer de marque… » HA NON PAS UNE QUATRIEME FOIS EN UN MOIS ! « sinon, je peux vous proposer d’appeler la pédiatre de permanence elle pourra peut être vous voir demain » - OUI OUI OUI JE PRENDS !
J’appelais donc immédiatement la pédiatre qui me fixa rendez-vous à 30 kilomètres (mais de l’autre coté de chez nous cette fois ci) le lendemain matin à la première heure…(la première heure c'est genre 8 h du mat'...)
Pesée : il avait perdu 150 grammes depuis la veille !
Immédiatement, son regard s’assombrit, et avec un air calme mais grave nous dit : « On ne change pas une énième fois le lait, emmenez le à l’Hôpital - aujourd’hui » Nous étions le vendredi 17 août...

dimanche 9 juin 2013

C’est peut être un détail pour vous mais pour moi…



Début juin. Le printemps arrive enfin (bon, il arrive cette année, et au moins cette semaine)

Youhou vite, sortons tongs, sandalettes, spartiates - si si encore cette année les spartiates - et autres chaussures ouvertes plates ou à talons, débardeurs et jolies jupettes !
Un peu comme pour souhaiter la bienvenue à ce soleil et cette chaleur qui se sont trop fait attendre !

For-mi-dable (en tout cas sur le principe)

On va pas se mentir - on est entre nous - quand à Paris le soleil et la chaleur arrivent, on a clairement toutes et tous envie de se foutre À POIL. Enfin vous comprenez ce que je veux dire...

Alors, nous sommes dans la première quinzaine de juin, le beau temps aurait dû être là depuis plusieurs semaines, nous avons eu le temps de nous y préparer, nous n'avons pas été pris au dépourvu, nous sommes bien d'accord ? 

Bien, alors faites donc comme vous voulez, ça ne me gène pas. Ce qui me trouble en revanche, ce sont les visions et odeurs que vous me (nous) faites subir.
Au risque de vous paraître moralisatrice, je voudrais simplement revenir avec vous sur un point de détail qui me semble tout de même important.
Comment vous dire… bon voilà je vous raconte.

Hier, sur la ligne 1 (ce vivier effrayant formidable de gens de toute sorte) je tombe nez à nez avec une femme très jolie (quoiqu’un peu trop maquillée à mon goût mais bon), brune, grande et élancée, vêtue d’une robe courte (très courte) et légère (oui très très légère) un petit sac à la main (très petit aussi le sac)
A première vue, je me dis qu’elle a chaud et qu’elle veux tester son pouvoir de séduction avant l'arrivée de l’été… soit.
Je regarde ses chaussures (j'aime bien regarder les chaussures des gens - ça doit venir de l'enfance)
Elle est perchée sur des hauts talons un peu comme ceux-là
Je contemple admirative, ce talon de 10 centimètres, cette cheville, ce magnifique mollet. Me voilà dans mes souvenirs... Ma mère portant son beau manteau rouge et ses talons faisant de ses jambes les plus belles d'entre toutes.
Je me plais à croire qu'un jour moi aussi je pourrai mettre de telles chaussures sans avoir l'air ridicule - parce que les talons il faut l'avouer ça fait quand même de jolies jambes...

Mais ce moment de grâce stoppe net à l'instant où j'aperçois ce pieds, cet orteil.
(Alors oui, j'ai une certaine aversion pour les pieds en général. Pour certains ce sont les nez ou toute autre partie du corps, moi ce sont les pieds... surement un autre traumatisme de l'enfance que je tente de soigner et ce plutôt efficacement de dois l'avouer)

Mais là, à moins que Madame soit mannequin pour pieds en répétition pour une pub... stupeur, horreur, dégout...

La vision de ce pied d’une laideur outrancière, entortillé dans des chaussures trop serrées, suintant, malmené, laissé pour compte, et malade m'est insupportable...

En un instant, me voilà passée de la douceur à l’âpreté… de la tendresse à la violence, comme une énorme claque.
Ce drame quotidien qui se joue sous nos yeux à chaque période printanière et/ou estivale.
Et ça, on en parle de ça hein ?
Respectez vos pieds (et les yeux des autres) réfléchissez Mesdames s'il vous plait avant de sortir vos nu-pieds demain...

(Big Up @EmilieFontaine1 et @lamomecrevette pour vos "illustrations")

vendredi 24 mai 2013

Tout vient à point à qui sait attendre.

Comment vous expliquer mon embarras...
Voilà, il y a maintenant trois ans, j'accouchais de mon premier enfant. 
Quand j'y pense, je me dis que la nature est bien faite parfois. Elle nous permet d'occulter de façon inconsciente les informations traumatisantes ou inutiles logées à notre insu (ou pas) dans cette chose qui nous sert de caboche. 
[Bon, cela étant dit, revenons en aux faits]
Jeune maman n'y connaissant strictement rien et désireuse de (trop) bien faire, il me semblait utile (voire indispensable) de prendre en considération  les conseils ancestraux et autres remarques constructives ou non, de mes proches et moins proches, et ce sur tous les domaines (santé, éveil, bien-être etc).
En pratique, je prenais pour argent comptant tous arguments et contre-arguments, affirmations et hypothèses (mêmes douteuses) qui parvenaient jusqu'à mes frêles oreilles de jeune maman angoissée.
Autant vous dire qu'au bout de 3 mois, j'étais pau-mée !
Quand je vous dis paumée, je veux dire que j'avais déjà largement entammé une dépression post-partum. (et pour cause)

Donc un jour, une amie qui me veut du bien (évidemment) me dit  :
"Mais enfin ! ça va pas !? les bébés, il faut leur faire écouter des comptines, pas ta musique de dingue là, il faut de la musique plus lente ! pourquoi ne lui fais tu pas écouter des comptines ?"
Ah... okay... dont acte.
Et me voilà partie au magasin le plus proche pour acheter des comptines...
(Oui je sais ce que vous allez penser -> Son bébé a du tout prendre à la naissance, les neurones et tout le bazar, il ne lui reste donc plus aucune faculté de dicernement - et vous avez rai-son)
[Je reprends] Me voilà au magasin "rayon CD"... 
Oh ! tout un pan de mur... humhum
Là, je sèche... un bon quart d’heure...
J'essaie de trouver un repère, quelque chose à quoi me raccrocher mais rien. Je dois me rendre à l'évidence : Je ne connais aucun titre !
Excédée, j’en prends un au hasard « 50 chansons et comptines pour enfants » un truc dans le genre. Super ! sur les 50 y’en aura bien quelques unes dont je vais me souvenir ! (oui oui cette histoire de mémoire sélective)
Hop Hop Hop, me voilà de retour chez moi avec la sensation d'avoir trouvé le Saint Graal. (ou presque)
Je mets le CD, toute guillerette, et là… 
C’EST LE DRAME !!!
Tentative numéro 1 : « La complainte de Mandrin » (bon, rien que le titre déjà, tu flippes)
Mais enfin, y'a pas idée de faire écouter ça à son bébé ! C'est à se pendre ce truc !
(Quand je pense qu’avec ma musique, tout allait très bien ! quelle idée de suivre les conseils débiles des gens aussi !!!)
Je reprends mon calme, on continue…
Tentative n° 2 : Brave marin  (hum chanson joyeuse... encore...)

Ensuite...
Tentative n° 3 : Ma Grand Mère Est Enfermée ...
le titre est éloquent - No comment !!! non non non  j'écoute même pas, là c'est bon j'ai peur...
A ce stade, je pense pouvoir affirmer : mau-vais choix ! hein qu'en pensez vous ?
Par la suite et par la force des choses, j'ai acquis une certaine expérience en matière de musique pour enfants, allant du dramatique au pitoyable, me voilà réduite à lui passer des comptines françaises quand même. (étant allergique en général à la variété française, je trouve préférable qu'il écoute des comptines (stupides) plutôt que du rap - il apprendra les insultes et gros mots un peu plus tard... j'préfère)

C'est tout de même pas brillant ce qu'on peut faire écouter à nos gosses... (attention âmes sensibles s'abstenir) ça, ça et une dernière ensuite je vous libère. (et pour cette dernière, les paroles sont formidables)
Aujourd'hui, je les connais presque toutes par coeur... et j'étais loin de me douter qu’en faisant un bébé, ma sphère auditive prendrait aussi cher.

Mais hier, alors qu'il prenait son bain et que nous écoutions ses comptines habituelles - oui, oui les 250 titres qui sont sur MON Ipod (envahissants les enfants), quelle n'a pas été ma surprise quand mon fils m'a dit : 
"maman ? j'en ai marre de ça, on peut écouter de la vraie musique maintenant ?"
et magie, il a choisi !