samedi 6 juillet 2013

Cet inoubliable mois d'août 2012 (partie 1)


Il y a bientôt un an (en juillet), je donnais naissance à mon deuxième petit garçon, sous les yeux ébahis de son grand frère (oui enfin il n'a pas assisté à l'accouchement quand même). Ce qui n’avait été jusque là qu’une chose abstraite dans le gros bidon de maman devenait réalité.
ENFIN (pour lui), (enfin) pour nous !
Grossesse sans problème quoiqu'un peu handicapante (force est de constater que l'état de grossesse n'entraîne pas chez moi cet épanouissement dont j'entends souvent parler - non non), un accouchement rapide (oui 3 heures je trouve ça relativement rapide) et nous voilà enfin à la maison.
L’avantage du deuxième, c’est qu’on a les clés, on sait faire, tout est automatique (surtout avec un grand qui n’a que deux ans) et on peut profiter à fond…

Mais voilà, j’entends encore la voix de ma meilleure amie raisonner ainsi : « Ah le deuxième, tu verras, il se fait remarquer »

Donc, mon second... Il a fait ses nuits dès la maternité (phantasme allez vous me dire – pourtant c’est la pure vérité) il était capable de dormir huit heures d’affilée dès ses premiers jours… Jamais de pleurs, jamais de bruit… Tout était facile en comparaison avec mon grand garçon.
Lui, il avait eu pas mal de problèmes de reflux gastro œsophagien (RGO). Pour ceux qui le vivent, c’est crachouillis en permanence, des enfants qui ont mal et se plaignent, pleurent, se réveillent en plein dodo en hurlant… Des odeurs de lait caillé insupportables, deux machines par jour, des traitements et laits particuliers…

Et bien mon deuxième, rien de tout ça ! Le bon-heur ! trop d’la balle.

Un bébé qui dort toute la nuit, ne se plaint et ne pleure jamais, ne beugle pas quand il a faim… un vrai régal. Je pouva1is continuer à me consacrer à mon grand (pas si grand d'ailleurs et très demandeur évidemment) et laisser "micro-crapuleau" regarder tout ça et en prendre de la graine.
Mais à 3 semaines de vie, le beau vernis a commencé à s’écailler.
Un matin, micro-crapuleau a commencé à vomir. Un ou deux biberons par jour… Parfois c’étaient des reflux importants trois heures après avoir mangé, au moment précis où j’entendais lui préparer son repas suivant…

J’en alertais évidemment, ma pédiatre.
Nous avons tout essayé, changements de lait, traitementS anti-reflux… nous avons envisagé l’allergie aux Protéines de Lait de Vache (PLV) ; je passais ma vie chez la pédiatre. Mais rien n’y faisait. Il continuait à dormir longtemps, de plus en plus longtemps, à ne pas réclamer à manger, jamais.
C’est bien simple, quand il ne crachait pas ou ne vomissait pas, il dormait…

Rendez-vous pris chez une gastro-pédiatre renommée, hôpîtal Necker (#PointRéputation). Nous avions enfin espoir que tout s’arrange.
Verdict sans appel de sa part : "RGO mal contrôlé". Traitement anti-reflux "lourd", changement de lait (pour la 3ème fois – cet enfant n’avait pas encore un mois), et là elle me glisse : "Partez tranquillement en vacances, on en reparlera en septembre"

Nous étions le 30 juillet !
Vous savez ce que ça signifie "30 juillet à Paris" -> Alerte ! désertion in progress. Plus moyen de capter l’attention de qui que ce soit.

Le 05 août, alors que nous devions déjà être sur notre lieu de vacances (fin fond de notre belle Bretagne) me voilà pendue au téléphone à tenter de joindre LA GASTROPEDIATRE. Oui parce que non seulement l’état de mon bébé ne s’arrangeait pas, mais il empirait !
« Mais enfin Madame, vous ne croyez tout de même pas que les médicaments font effet en 48 heures ! Partez tranquillement en vacances, on en reparlera en septembre, comme je vous l’ai dit et puis, il vomi ou il rejette ? faites vous bien la distinction ? »
Oh oui je la fais bien la distinction ! (avec mon premier enfant et son combo stridor/RGO, je peux vous assurer que j’étais familiarisée avec ces termes là)  Mais après tout c’était elle la spécialiste, je me faisais surement toute une montagne de rien du tout, c’était un nourrisson elle n’aurait pas pris de risque hein !?
Pourtant il vomissait et/ou crachait beaucoup et de plus en plus souvent. Nous passions nos journées à nous relayer pour le maintenir en position verticale afin d’éviter les vomissements… Bah oui, Il devait prendre du poids quand même.

Le 09 aout, nous voilà finalement partis, non sans quelque appréhension mais impossible de priver le grand des promesses de vacances que nous lui avions faites. Cinq heures de route (et un biberon non vomi plus tard – une victoire) nous voilà arrivés sur notre lieu de «repos».
Sauf que plus le temps passait, plus son état se dégradait… J’étais visiblement la seule à m’en rendre compte de manière aussi flagrante.
[Message de service] Chères mamans débutantes : pensez à toujours suivre votre instinct.

L’heure était désormais à la recherche d’un pèse bébé. La pharmacie du village : «désolé, il est en panne, allez à la ville d’à coté, ils ont une permanence PMI les mercredis et vendredis» (Ah zut, nous sommes lundi, et je me ronge les sangs depuis samedi…)
30 kilomètres et deux jours (d’enfer) plus tard, nous voilà à la PMI… pesée (sur balance électronique - non j'insiste, la précision semblait importante pour tout le monde) : ah… il n’a pas pris de poids (depuis 15 jours !)
« Vous devriez épaissir son lait ou changer de marque… » HA NON PAS UNE QUATRIEME FOIS EN UN MOIS ! « sinon, je peux vous proposer d’appeler la pédiatre de permanence elle pourra peut être vous voir demain » - OUI OUI OUI JE PRENDS !
J’appelais donc immédiatement la pédiatre qui me fixa rendez-vous à 30 kilomètres (mais de l’autre coté de chez nous cette fois ci) le lendemain matin à la première heure…(la première heure c'est genre 8 h du mat'...)
Pesée : il avait perdu 150 grammes depuis la veille !
Immédiatement, son regard s’assombrit, et avec un air calme mais grave nous dit : « On ne change pas une énième fois le lait, emmenez le à l’Hôpital - aujourd’hui » Nous étions le vendredi 17 août...

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